Alimentation & Emotions.

Publié le par Gaetanne42

 

  4674460524_e223d6b78a.jpg   Calmer la faim n’a jamais été (et ne sera jamais) le seul rôle de la nourriture. Nous mangeons, non seulement du fait des manifestions de notre estomac, mais aussi pour assouvir notre appétit et répondre à nos émotions.

 

Dès le 1er instant où un parent donne un biscuit ou un bonbon à un enfant pour leconsoler ou le calmer, la nourriture cesse de concerner uniquement le corps : elle prend une dimension affective. Dès le plus jeune âge, la nourriture est festive ou réconfortante ; elle sert de remède contre l’ennui ou la déprime ; elle réconforte lors des moments de détresse. Il n’y a rien d’anormal à cela, bien au contraire. Il est évident qu’on ne se refuse pas une part de gâteau d’anniversaire, qu’on se récompense avec quelques biscuits ou une peu de chocolat après un travail difficile, ou qu’on aime bien boire un verre devin ou de bière au cours d’une soirée.

 

Le problème survient lorsque les habitudes alimentaires induites par les émotions prennent le pas sur une alimentation saine et équilibrée. Une surcharge pondérale incontrôlée peut s’ensuivre.

 

La plupart des experts en nutrition reconnaissent maintenant qu’il ne suffit en général pas, pour résoudre les problèmes de poids, d’imposer des régimes à 1 500 calories par jour ou quelques séries d’exercices physiques. Nombre d’entre eux ajoutent désormais à leur arsenal des techniques de modification du comportement pour aider à la perte et au maintien du poids.

 

Déceler les comportements alimentaires liés aux émotions est donc la 1ère étape sur le chemin du mieux-être. Les questions & suggestions suivantes vous aideront peut-être à trouver les solutions pour maîtriser une prise de poids liée à un dérèglement émotionnel.

 

Vous arrive-t-il de manger lorsque vous n’avez pas faim ?

  

Conservez un journal de votre alimentation pour répertorier clairement ce que vous mangez, en quelles quantités et à quels moments, ainsi que la situation ou l’émotion particulière qui a provoqué ce comportement. Si vous en connaissez les raisons, vous serez mieux à même d’y faire face. Si vous êtes en colère contre quelques chose, essayez de comprendre pourquoi et résoudre le problème. Si vous êtes triste, asseyez-vous et écrivez-en la raison. Essayez ensuite de trouver des moyens pour vous réconforter sans avoir recours à la nourriture.

 

Ressentez-vous des envies incontrôlables de certains aliments ?

 

La prochaine fois que vous arrive, prenez-en conscience et sachez que, si vous parvenez à la surmonter, elle finira par passer. Préparez une liste de divertissements, de loisirs ou d’activités dans lesquels vous pourrez vous plonger pour détourner votre attention et laisser passer l’envie : téléphoner à un ami, se promener, prendre un bain, lire un livre, se préparer une boisson chaude.

 

Vous arrive-t-il de manger parce que vous êtes déprimé et que vous pensez ne jamais pouvoir ressembler à l’image "idéale" véhiculée par les médias ?

 

Changez vos objectifs : commencez à manger de façon équilibrée et faites régulièrement de l’exercice physique, non pas pour ressembler à un top model mais pour être en meilleure forme et vous sentir bien dans votre peau.

 

Bien souvent, pour une perte de poids durable, les directives claires & efficaces sur la nutrition assorties de conseils pratiques sur l’activité physique ne représentent que la moitié de la solution. En comprenant les raisons de votre alimentation excessive, en les combattant et en changeant votre mode de vie, vous améliorez vos chances de perdre du poids.

 

Aliments & humeur.

 

Lorsque nous dégustons des mets qui nous plaisent, nous sommes de bonne humeur. Pourtant, il arrive que certains culpabilisent. Comment réduire ce sentiment négatif et au contraire tirer profit de l’euphorie qu’entraîne un bon repas ?

 

Le plaisir comme principe.

 

Manger est l’un des plaisirs de la vie et, dans la mesure du possible, nous consommons des mets que nous aimons, évitant bien naturellement les autres.

On a démontré que des plats qui ouvrent notre appétit stimulent la production de B-endorphines, bien connues pour leur influence euphorisante.

Cependant, l’attirance vers un mets ne dépend pas seulement de ses propriétés sensorielles. La faim, la réminiscence d’expériences antérieures mais aussi le contexte social dans lequel il est consommé peuvent avoir une grande influence.

En d’autres termes, de bons plats au bon moment avec de bons convives sont une excellente alchimie pour entraîner le bien-être.

 

Appétence & compulsion.

 

Le besoin impérieux de manger des aliments particuliers, est un phénomène très courant. En fonction des populations étudiées, entre 60 % et 90 % des personnes interrogées reconnaissent avoir des compulsions à cet égard. Chez les hommes, ce phénomène est ressenti comme le résultat de la faim, alors que chez les femmes, il est plutôt interprété comme étant le résultat d’une condition psychologique comme l’ennui ou le stress. De surcroît, les femmes ont plutôt tendance à souffrir de sentiments de culpabilité ou de remords après s’être laissées aller à leurs envies irrésistibles.

 

Le Dr Peter Rogers, psychologue expérimental à l’Université de Bristol, explique :

 

 "Très souvent, un aliment compulsif correspond à un interdit : le chocolat par exemple. Si cet aliment est évité consciemment, le désir s’accroît alors à tel point que la personne finira par craquer. Puis la culpabilité et le remords prennent le dessus, entraînant la résolution de résister la prochaine fois".

 

Somnolences ?

 

Les effets des nutriments individuels dans les aliments ont été largement étudiés mais à ce jour, on ne dispose pas véritablement d’éléments montrant leur impact sur l’humeur. on trouve par exemple autant d’études montrant que les glucides rendent les gens plus calmes, voire somnolents, que d’études qui ne font aucun lien entre glucides et humeur. Il se pourrait que les gens ne réagissent pas de la même manière aux composants d’un produit, comme c’est le cas avec la caféine. La réaction à la caféine semble en effet varier d’un individu à l’autre. si certains peuvent consommer plusieurs tasse de café sans en être affectés, d’autres se sentent stimulés dès la 1ère tasse.

 

De grandes attentes.

 

Il peut y avoir une interaction entre la nourriture et notre chimie corporelle ; mais l’impact de nos attentes en ce qui concerne notre comportement alimentaire ne doit pas être sous-estimé. Par exemple, si un mets ou une boisson particulière entraîne d’ordinaire une amélioration de notre humeur ou une stimulation, le phénomène se déclenchera, même en l’absence de l’ingrédient actif !

 

Il ne fait aucun doute que le goût des aliments et le plaisir de la dégustation peuvent améliorer l’humeur et avoir un rôle euphorisant.

 

Mais les effets spectaculaires du "péché mignon" sont souvent tempérés par le sentiment de culpabilité. Le Dr Rogers nous fait part de cette recommandation qui devrait nous permettre de tirer le meilleur partie d’un bon repas :

 

"Le plus important est de ne pas culpabiliser lorsque vous mangez. Ainsi, il faut dissocier votre relation avec la nourriture et développer des habitudes alimentaires saines. Vous pouvez par exemple organiser votre consommation de mets favoris, de manière à en tirer le meilleur plaisir, mais pour autant vous laisser aller à des excès"

 

 Le Site à consulter / Information sur l'Alimentation : eufic  

 

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